La Suisse offre aux voyageurs une grande variété de paysages. Carrefour d'influences italiennes, françaises, germaniques ou autrichienne, la Suisse est riche de son histoire économique et culturelle, son artisanat est le reflet de ses traditions toujours vivantes.
La région de l'Alpstein, au Nord-Est du pays, réunissant les deux Appenzells et le Toggenbourg, a conservé une culture pastorale d'une beauté étonnante.
Saint-Gall est un canton, c'est aussi une ville, placée entre les douces collines du pays d'Appenzell et les rives romantiques du lac de Constance. Sur le blason de la ville, un ours débonnaire vous accueille, il est le compagnon mythique du moine irlandais Gallus, venu en l'an 612 du lac de Constance dans la haute vallée de la Steinach. Autour de son ermitage se forme au VIIIème siècle un monastère et peu après la ville.Vous visiterez avec ravissement l'ensemble abbatial baroque, sa cathédrale d'ors et de stucs dont la construction remonte à l'an 1755, ainsi que la magnifique bibliothèque dont vous admirerez bien sûr, les boiseries mais aussi les précieux manuscrits, travail des moines Bénédictins du VIIIème au XIIème siècle.
Autre richesse de Saint-Gall, celle qui fit depuis le moyen-âge sa renommée à travers le monde, c'est sa production textile. Déjà à cette époque, Saint-Gall était réputé pour ses toiles de laine et de lin, les marchands de la ville allaient les vendre sur les foires européennes : Nuremberg, Milan, Lyon...
Au début du XVIIIème siècle, le coton vint concurrencer le lin sur le marché, mais les tisserands s'adaptèrent, ils produisirent une mousseline de coton souple, de haute qualité, destinée à l'exportation, vers Lyon en particulier, là, les étoffes étaient brodées par des Turcs, avant d'être revendues à une clientèle fortunée. Alors les négociants firent venir en Suisse des brodeuses orientales qui enseignèrent aux femmes du pays et en particulier aux Appenzelloises, l'art de la broderie fine. C'est ainsi, que vers 1790, dans Saint-Gall et ses alentours, la moitié de la population qui comptait environ 100 000 habitants, travaillait pour les industries textiles. Ces activités se pratiquaient le plus souvent à domicile, ce qui permettait les travaux des champs.
C'est un Alsacien qui inventa en 1828 le premier métier à bras équipé de nombreuses aiguilles pour la broderie, des ateliers saint-gallois en firent l'acquisition et le perfectionnèrent, puis fut créée la machine suisse à bobines. A la fin du XIXème siècle, l'ère industrielle commença pour la broderie. Encore aujourd'hui, ce secteur reste prospère et vit à l'heure de l'informatique. Si autrefois les machines à broder étaient utilisées pour la broderie de mouchoirs et le linge de maison, aujourd'hui, 65 % de la production alimente le secteur de la lingerie féminine, vient ensuite la haute-couture, le prêt-à-porter, les robes de mariées, la mode enfantine, le vêtement de sport...
Bien à l’abri dans leurs vitrines, de belles pièces vous attendent au Musée du Textile, brodées blanc sur blanc, nées de mains expertes, inspirées des neiges éternelles, les Appenzelloises se surpassèrent et vous verrez d'admirables broderies dont les motifs peuvent être ajourés, garnis de points de dentelle à l'aiguille, à la manière des broderies de Dresde ou bien encore savamment brodées en relief, donnant vie à l'oiseau ou soulevant gracieusement d'un souffle léger, le pétal d'une pensée...
A voir à Appenzell : les Musées appenzellois d'art populaire dont entre-autre, le musée Herisau
A voir à Saint-Gall : le Musée Textile, l'ensemble abbatial baroque de la cathédrale et la bibliothèque, les rues pittoresques piétonnes de la vieille ville avec un grand nombre d'oriels, ouvrages d'architecture vitrés en surplomb des façades, souvent richement sculptés et décorés.
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