mardi 8 novembre 2016

lundi 29 août 2016

Promenade rafraîchissante en Suisse orientale

La Suisse offre aux voyageurs une grande variété de paysages. Carrefour d'influences italiennes, françaises, germaniques ou autrichienne, la Suisse est riche de son histoire économique et culturelle, son artisanat est le reflet de ses traditions toujours vivantes.
La région de l'Alpstein, au Nord-Est du pays, réunissant les deux Appenzells et le Toggenbourg, a conservé une culture pastorale d'une beauté étonnante.

Saint-Gall est un canton, c'est aussi une ville, placée entre les douces collines du pays d'Appenzell et les rives romantiques du lac de Constance. Sur le blason de la ville, un ours débonnaire vous accueille, il est le compagnon mythique du moine irlandais Gallus, venu en l'an 612 du lac de Constance dans la haute vallée de la Steinach. Autour de son ermitage se forme au VIIIème siècle un monastère et peu après la ville.
Vous visiterez avec ravissement l'ensemble abbatial baroque, sa cathédrale d'ors et de stucs dont la construction remonte à l'an 1755, ainsi que la magnifique bibliothèque dont vous admirerez bien sûr, les boiseries mais aussi les précieux manuscrits, travail des moines Bénédictins du VIIIème au XIIème siècle.
Autre richesse de Saint-Gall, celle qui fit depuis le moyen-âge sa renommée à travers le monde, c'est  sa production textile. Déjà à cette époque, Saint-Gall était réputé pour ses toiles de laine et de lin, les marchands de la ville allaient les vendre sur les foires européennes : Nuremberg, Milan, Lyon...
Au début du XVIIIème siècle, le coton vint concurrencer le lin sur le marché, mais les tisserands s'adaptèrent, ils produisirent une mousseline de coton souple, de haute qualité, destinée à l'exportation, vers Lyon en particulier, là, les étoffes étaient brodées par des Turcs, avant d'être revendues à une clientèle fortunée. Alors les négociants firent venir en Suisse des brodeuses orientales qui enseignèrent aux femmes du pays et en particulier aux Appenzelloises, l'art de la broderie fine. C'est ainsi, que vers 1790, dans Saint-Gall et ses alentours, la moitié de la population qui comptait environ 100 000 habitants, travaillait pour les industries textiles. Ces activités se pratiquaient le plus souvent à domicile, ce qui permettait les travaux des champs.
C'est un Alsacien qui inventa en 1828 le premier métier à bras équipé de nombreuses aiguilles pour la broderie, des ateliers saint-gallois en firent l'acquisition et le perfectionnèrent, puis fut créée la machine suisse à bobines. A la fin du XIXème siècle, l'ère industrielle commença pour la broderie. Encore aujourd'hui, ce secteur reste prospère et vit à l'heure de l'informatique. Si autrefois les machines à broder étaient utilisées pour la broderie de mouchoirs et le linge de maison, aujourd'hui, 65 % de la production alimente le secteur de la lingerie féminine, vient ensuite la haute-couture, le prêt-à-porter, les robes de mariées, la mode enfantine, le vêtement de sport...

Bien à l’abri dans leurs vitrines, de belles pièces vous attendent au Musée du Textile, brodées blanc sur blanc, nées de mains expertes, inspirées des neiges éternelles, les Appenzelloises se surpassèrent et vous verrez d'admirables broderies dont les motifs peuvent être ajourés, garnis de points de dentelle à l'aiguille, à la manière des broderies de Dresde ou bien encore savamment brodées en relief, donnant vie à l'oiseau ou soulevant gracieusement d'un souffle léger, le pétal d'une pensée...

A voir à Appenzell : les Musées appenzellois d'art populaire dont entre-autre, le musée Herisau
A voir à Saint-Gall : le Musée Textile, l'ensemble abbatial baroque de la cathédrale et la bibliothèque, les rues pittoresques piétonnes de la vieille ville avec un grand nombre d'oriels, ouvrages d'architecture vitrés en surplomb des façades, souvent richement sculptés et décorés.

vendredi 8 juillet 2016


Le 24/06/2016
La nouvelle Cité internationale de la tapisserie ouvre ses portes le 10 juillet 2016. L’ancienne Ecole Nationale d’Art Décoratif (ENAD) devient un espace culturel et patrimonial vivant, ouvert sur la création contemporaine et le développement économique du territoire.
En 2009, la tapisserie d’Aubusson est inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Cette reconnaissance aboutit aujourd’hui à la création de la Cité internationale de la tapisserie, à la fois musée, centre de documentation, organisme de formation, espace de création et outil d’accompagnement de la filière professionnelle.

« Remettre l’humain au centre du projet »

– Bruno Ythier, Conservateur de la Cité internationale de la tapisserie.
Cette reconnaissance officielle mène à l’élaboration d’un parcours muséographique inédit. En immersion dans la communauté professionnelle d’Aubusson, l’exposition permanente place l’apprentissage et la transmission du savoir-faire au cœur de son propos, tout en hissant la question de l’interprétation du projet du créateur par le lissier en fil rouge de la visite.
Ces tapisseries à 4 mains incarnent une richesse humaine forte de 6 siècles de tradition et d’innovation, trouvant une expression universelle représentée dans différentes régions du monde.
En bref :
>> 1 600m² d’exposition, dont 400m² au Centre Culturel et Artistique Jean Lurçat, dédié aux expositions temporaires ;
>> 3 espaces muséographiques : Tapisseries du monde, les Mains d’Aubuson, la Nef des Tentures.

dimanche 29 mai 2016

Bonne Fête à toutes les Mamans !!!

Bonne Fête à toutes les Mamans et tout particulièrement à toutes celles qui se sentent un peu seules aujourd'hui.

samedi 16 avril 2016

Art & Craft Society

Pour compléter l'article du 3 Janvier 2016 à propos de William Morris, voici un joli document découvert sur Printerest. il prouve que cette éminente société s'intéressait aussi à l'art de la broderie. 

dimanche 27 mars 2016

Joyeuses Pâques !

JOYEUSES PÂQUES !
Courage le Printemps va venir, en attendant mangez du chocolat ! 

jeudi 18 février 2016

Intérieur Coréen

A voir absolument, au Musée Guimet à Paris, jusqu'au 14 Mars prochain.
(extrait du dossier spécial / Saison de Corée)
L'artiste In-Sook Son est issue d'une grande famille de brodeuses qui lui ont transmis cette passion. Diplômée de la plus réputée des universités coréennes, dans le domaine de l'art et du textile.
A partir de 1976, elle revisite l'ensemble de la garde-robe féminine. In-Sook Son a refusé l'appellation de Trésor national vivant que l'on souhaitait lui attribuer, de peur d'être contrainte de devenir une gardienne de la tradition alors qu'elle cherche à s'en affranchir et à en dépasser le cadre.


La présentation de l'oeuvre de In-Sook Son, pour la première fois hors de Corée, permet d'illustrer l'art coréen du textile et de la broderie. Tour d'abord le pojagi, littéralement "habit pour les choses", qu'elle réinvente et qui occupe une place centrale dans la culture et les traditions coréennes.

Les costumes traditionnels exposés sont extrêmement travaillés et raffinés, ils sont ornés de nœuds décoratifs appelés norigae que l'artiste revisite tout en respectant leur tradition profonde. .../...

Toutes ses œuvres sont de véritables odes à la broderie coréenne, sublimant la beauté des femmes grâce à des créations empreintes de tradition, mais dotées d'une puissante modernité.

mercredi 20 janvier 2016

Bonne & Heureuse Année !


Encore temps de vous souhaiter de belles idées pour vos ouvrages, de belles rencontres pour donner du sens à nos vies et beaucoup d'amitié à partager!

je dois vous dire que j'ai emprunté cette jolie image car je l'ai trouvée pétillante, une sorte de résumé en un clin d’œil...

dimanche 3 janvier 2016

William Morris, une source inépuisable pour notre inspiration

Poète, artiste, homme d'affaires, militant socialiste, éditeur, défenseur de la nature et du patrimoine, William Morris apporta un peu d'humanité dans une Angleterre victorienne à la dureté de pierre, il était proche des Préraphaélites...
Il est né en 1834, son père, un riche financier, possédait des parts dans une mine de cuivre du Devon. Morris étudie la théologie à Oxford avant de choisir l'architecture et la peinture.
Ami d'Edward Burne-Jones, ils font connaissance en 1857 du peintre Dante Gabriel Rossetti.
Ce résumé historique est de John Humphreys, guide à la Maison rouge (The Red House) où Morris vécut cinq ans.
En 1859, Morris a 25 ans et vient d'épouser Jane Burden, le modèle de Rossetti, avec qui il aura deux enfants. Le jeune couple confie les plans de la maison à un ami, Philip Webb, architecte débutant de 28 ans. La Red House se construit en pleine campagne, à l'Est de Londres, au milieu d'un grand jardin parsemé de pommiers.
Avec son toit de tuiles et ses arcades en ogive, la Red House mélange le style local et le gothique, selon les préceptes de l'écrivain John Ruskin, pour qui l'architecture doit exprimes "la vérité". Elle représente la première tentative d'échapper à un goût victorien éclectique et chargé.
Dans cette Angleterre conquérante qui est celle la Chine d'aujourd'hui, la course au profit et le machinisme n'ont produit que pacotille, camelote et dorures vulgaires. Tant de souffrance ouvrière, tant de sueur, tant de matière première et d'énergie gaspillée, tant de villes noircies par la fumée des usines pour en arriver là ! Alors Morris et ses amis fabriquent tout eux-mêmes. Burne-Jones dessine des vitraux, Webb des meubles que peignent Morris et Rossetti.



Fort de ses expérimentations à la Red House, le groupe un peu élargi, crée en 1861 l'entreprise de décoration Morris, Marshall, Faulkner  & Co et rebaptisée Morris & Co en 1875, quand William Morris en devient le seul propriétaire. Elle tente de retrouver l'esprit des temps médiévaux où "le plus grand artiste restait un artisan ; l'artisan le plus humble était aussi un artiste" écrit Morris. C'est sa grande idée : rehausser les arts décoratifs au niveau des arts dits majeurs, la peinture et la sculpture. Ainsi, pense-t-il, les ouvriers, devenus artisans d'art, libérés de l'esclavage des machines, retrouveront le plaisir de travailler de leurs mains à l'embellissement du monde.
La firme prospère rapidement car Morris se révèle être un génie de la composition : tirés de la nature, ses motifs de papiers peints et de tissus d'ameublement imprimés à la main surpassent en grâce tout ce que crachent les usines du royaume. Mais s'il excelle à entrelacer tulipes et feuilles de saules, c'est Philip Webb qui dessine les oiseaux.
On peut admirer l'extraordinaire travail de Morris & Co dans deux salles du Victoria and Albert Museum à Londres : textile à motif de grive chapardeuse de fraises et tapisseries de Burne-Jones aux visages androgynes et rêveurs, chaise légère à l'assise de paille dessinée par Rossetti, carreaux de céramique, broderies...
 La collection se complète des réalisations de l'Arts and Crafts (art et artisanat), mouvement d'artistes-artisans émules de Morris. Il précédera l'Art nouveau européen qui se développa autour de 1900, et le Bauhaus en Allemagne.
En 1881, Morris & Co s'installe aux moulins de Merton Abbey, au sud de Wimbledon. L'activité dure sur place jusqu'en 1940. Rachetée par la suite, Morris & Co a fêté récemment ses 150 ans.
W. Morris aura passé sa vie entouré de belles choses, son entreprise est prospère, ses employés plus heureux et mieux payés que les autres, mais la majeure partie de sa production atterrit dans les demeures des riches, contradiction que le design contemporain n'est toujours pas parvenu à résoudre. En 1878 il  s'est acheté une haute maison de briques sombres, Kelmscott House, à l'ouest, au bord de la Tamise. L'effroyable misère qu'il côtoie le pousse toujours plus à gauche. En 1884 il participe à la création de la Socialist League, ancêtre du parti travailliste. Morris, devenu éditeur sur le tard, imprimait ses livres enluminés par Burne-Jones. Le décorateur engagé multiplie les écrits révolutionnaires, sillonne le pays pour propager son idéal de société sans classe et finit par y perdre la santé. Il meurt épuisé en 1896, à 62 ans.
Dans la cave de Kelmscott House, la William Morris Society entretient sa mémoire.
Visiter
The Red House. Train arrêt Bexleyheath. tel : 0044.20.83.04.98.78.
Victoria & Albert Museum. Métro South-Kensington. Riche collection Arts & Crafts. On peut en profiter pour déjeuner dans la salle aménagée par Morris, Webb et Burne-Jones au V&A café.
Merton Abbey Mills. A 5 mn. du métro South Wimbledon, marché d'artisanat le weekend.
Kelmscott House. Métro Ravenscourt Park, se renseigner sur les jours de visite, tel : 0044.20.87.41.37.35.
Lire : 
- William Morris de Charlotte et Peter Fiell, Editions Taschen.
- More William Morris, Appliqué de Michele Hill, Editeur Inspirations Books " Spectacular Quilts and Accessories for the Home".